Tête de Turc
Un film de / A
movie by Pascal Elbé
Avec / With Pascal Elbé, Roschdy Zem, Simon Abkarian, Ronit Elkabetz, Samir Makhlouf, Florence Thomassin…
Synopsis (http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=142905.html) :
Un
geste, et tout bascule. Un adolescent de 14 ans, un médecin urgentiste, un flic
en quête de vengeance, une mère qui se bat pour les siens, un homme anéanti par
la mort de sa femme voient leurs destins
désormais liés. Alors que le médecin passe plusieurs jours entre la vie et la
mort, les événements s'enchaînent et tous seront entraînés par l'onde de choc.
Le casting et le ce synopsis laissaient entrevoir un film
intéressant, une œuvre croisant plusieurs destins, autour d’un fait divers
malheureusement trop actuel et réaliste.
Malheureusement, Pascal Elbé ne
maîtrise pas son sujet de bout en bout et se perd dans un scénario trop
complexe, restant donc en surface des différentes intrigues qu’il expose, sans
en donner quelconque dénouement.
Au départ, et il y a ce fait divers, l’agression d’un
médecin intervenant dans une cité, qui est piégé dans sa voiture, blessé et
sous la menace des flammes d’un cocktail molotov
lancé d’un toit.
Sauvé par son propre agresseur, il va rester entre la vie et
la mort. La « machine » médiatique s’emballe alors.
Le frère du médecin, policier, va tout faire pour retrouver
l’agresseur, et un homme va chercher à se venger, un homme devenu veuf suite au
décès de sa femme, qui aurait dû être secourue par le médecin le jour de
l’agression.
Un récit touffu comme celui-ci aurait demandé un traitement
bien plus long que les 1h27 qui lui sont consacrées : impératif économique
ou montage brutal et destructeur ?
Toujours est-il qu’après un début plutôt encourageant,
posant les bases d’une intrigue prometteuse, le film se perd dans ses sous-intrigues, trop nombreuses et mal exploitées. On ne
voit pas la finalité de certaines, qui n’apportent rien au récit, si ce n’est
l’alourdir au lieu de l’enrichir.
Le film laisse donc une impression de déception, alors qu’il
aborde des thèmes comme la culpabilité, la responsabilité, la confiance, le
secret.
Un premier film qui laisse entrevoir de belles choses mais
qui s’est noyé dans son récit et qui se termine bien trop abruptement, dans un
final trop raccourci et peu explicite.
A noter l’interprétation impeccable de Ronit
Elkabetz, le vrai soleil de ce film.
Arnaud Meunier
04/04/2010
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